jeudi 1 mai 2014

Robert Pete Williams

Yo! le Pick a bale of cotton me fait penser à l'image d'Alan Lomax traînant dans le Deep South les deux cent vingt kilos de sa machine à enregistrement mobile (qui gravait des disques d'acétate en direct). le type se mettait entre les gars et la machine et retournait les skeuds les mains dans le dos. Dans un juke joint un vieux l'a pas cru quand il a joué la galette fraîchement gravée : "ça, c'est un fantôme (qui chante), purement un fantôme". Bordel.
Louisiana again, Angola prison farm again, mais quelques trentes piges après le passage de Leadbelly, cette fois c'est pas les frères Lomax mais Harry Oster et Richard Allen qu'exhument les pépites, et la caillasse en question c'est Robert Pete Williams. Là il raconte sur la chanson comment il a atterri dans c'qu'est aujourd'hui (avant c'était une plantation esclavagiste) la plus grande prison haute sécurité US (5000 détenus dont 75% de renois, 1800 gardiens). Son album Free Again tue.

Mo'sky